OVE/ORE : résistance !
par
Texte de loi :
Offre Valable d’Emploi / Offre Raisonnable d’Emploi
Un seul mot d’ordre RESISTANCE !!Â
«  Se rebeller est juste, Désobeir est un devoir, Agir est necessaire  »Â
Ce texte de loi est un des outils du gouvernement qui vise directement les chiffres du chômage et met en accusation le demandeur d’emploi en le rendant responsable de sa situation, le pointant de plus comme un vilain profiteur du système et un éventuel fraudeur.
Le 1er objectif illusoire, c’est le plein emploi. Atteindre le plus vite possible le fameux 5% de chômage officiel. Quelque soient les moyens mis en oeuvre pour y arriver, manipulation des chiffres, radiation ( 40 000/ mois en France ) des listes des demandeurs d’emploi........etc.
2ème objectif : Contraindre par l’ordre et le «  flicage  » tous les demandeurs d’emploi à accepter n’importe quel travail, n’importe quelle offre d’emploi afin de les obliger à accepter la précarité comme seul solution à leur vécu de chômeur.
3ème objectif : Le contrôle, le fichage et flicage des demandeurs d’emploi. Pour se faire le gouvernement organise la fusion de l’ANPE et de l’UNEDIC avec pour objectif non avoué le profilage de tous les chômeurs à l’aide entre autre du DUDE ( dossier unique des demandeurs d’emploi), de l’application GIDE et du logiciel APUI. D’autres techniques issues des informaticiens des Assedic vont être mises en place pour la surveillance des plus défavorisés, des plus demunies et des plus pauvres.
Ces trois objectfs réalisés, le gouvernement aura, ainsi, menotté tous les demandeurs d’emploi, officialisant ce que Loic Waquant définit comme «  la guerre aux pauvres  », par l’instauration d’un Service de Travail Obligatoire (STO) new look d’inspiration Vichyste. Le courage n’éetouffe pas ces messieurs de s’attaquer ainsi aux plus faibles. Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi et Christine Lagarde, Ministre de l’économie font preuve de lâcheté fascisante qui concourt à lever le voile de la réalité quotidienne du Gouvernement Sarkozy.
La loi «  droits et devoirs des demandeurs d’emploi  » :
La loi, a d’abord été voter à l’unanimité par le conseil des ministres de ce mercredi 11 juin 2008. Elle doit maintenant passer à l’assemblée nationale puis elle devra être validée par un decret d’application. Elle prevoit que tout demandeur d’emploi soit radié aprés le refus de deux offres d’emploi dite Vallables ou Raisonnables. Nous devrions aussi dès l’inscription à l’ANPE, «  accepter   » un emploi payé au montant précédent, puis en rabattre de 5% dès trois mois de chômage, de 15% aprés six mois de chômage. Au bout de douze mois, ce palier serait égal au montant des allocations : 57,4% du salaire précédent pour ceux et celles qui percoivent l’ARE ( Allocation Retour à l’Emploi ) et 442,20 Euros pour L’ASS ( Allocation Specifique de Solidarité) les mois de 30 jours.
Après analyse de telles contraintes seront dramatiques pour la plupart des demandeurs d’emploi. En effet cela signifie : «  Travailler beaucoup plus pour beaucoup moins  ». C’est instituer le dumping social et porter en pinacle la concurrence de tous par tous contre tous car evidemment le patronat Français fera jouer le temps de chômage pour embaucher à bas prix. Sarkozy ne fait que recréer les marchés aux esclaves de l’époque Romaine, ce qui laisse songeur sur la possiblité de la droite à faire évoluer la société vers un futur harmonieux. Le néomoyen-âge et le néo-esclavagisme, voilà la seule solution de cette droite de l’extrême.
Cette institutionalisation d’une main d’oeuvre à bas prix, corveable à merci, portera un coup fatal à toutes les pretentions salariales des autres travailleurset par effet de ricochet portera aussi un coup fatal à toutes les luttes syndicales. D’ailleurs tous les syndicats confondus sont opposés à cette loi et c’est pour cela que le gouvernement légifére afin de passer en force.
La machine à radier
Avant tout, cette loi valide la machine à radier qu’est devenue l’ANPE et sera demain, avec la fusion prévue opérationnelle pour Janvier 2009 . Sarkozy lui même n’a-t-il pas dit qu’un service public de l’emploi devait radié non pas 2% de demandeurs d’emploi mais 8%. Et bien, avec cette loi, on leur donne les moyens d’officialiser la variable d’ajustement des chiffres mensuels du chômage que sont les 40 000 radiations de l’ANPE par mois en France.
D’autre part il est à craindre que beaucoup de demandeurs d’emploi entre en conflit direct avec leur conseiller ANPE quand celui-ci cherchera à les caser par n’importe quel moyen. Ces agents, dejà deviennent de plus en plus des flics et des gendarmes auquels on demande flicage et contrôle de la recherche d’emploi. L’esprit sécuritaire de l’ordre populiste est malheureusement accueilli à bras ouverts par les cadres de cette institution dont les moyens informatiques se renforcent pour le profilage et le fichage. Mais il est vrai que leur silence est acheté par la peur de ne pas retrouver de poste sur la nouvelle structure issue de la fusion. Pour 53 directeurs regionaux, il n’y a que 26 postes de délégués régionaux sur la nouvelle structure. On comprend mieux la théorie du silence ainsi maintenue. Par contre ce qui est imconpréhensible c’est le silence complice de certains syndicats de cette institution. Toutefois, des langues se délient quand même et dernièrement on apprend dans un article du Monde que les agents ANPE revendiquent le respect de leur déontologie professionnelle qui est d’accompager, d’orienter et de conseiller un demandeur d’emploi et non de le «  fliquer  ».
Mais ne nous trompons pas, la fusion ANPE-UNEDIC n’est faite que pour soumettre cette institution à la logique du libéralisme.
Secteur en tension / main d’oeuvre docile et corvéable
Ces mesures sont aussi destinées pour l’essentiel à pourvoir au deficit de main d’oeuvre dans les secteurs en tension, c’est à dire pour l’essentiel le bâtiment, l’hôtellerie et le nettoyage. Des secteurs, faut-il le rappeler ou les conditions de travail sont détèriorées et où le code du travail n’est jamais respecté par l’employeur. C’est d’ailleurs dans ces secteurs, que l’on embauche le plus facilement des sans papiers au noir qui sont exploité et soumis, en un mot, une main d’oeuvre corvéable et docile à merci pour le patronat Français. Avec cette loi c’est la création de l’esclavage de tous.
Les seniors à la moulinette de l’exploitation
Cette loi «  droits et devoirs des demandeurs d’emploi  » s’attaque aussi au seniors ou demandeurs d’emploi de plus de 55 ans. Jusqu’à présent si vous aviez 57 ans, vous pouviez beneficier d’une «  dispense de recherche d’emploi  » et recevoir parfois une allocation Equivalent Retraite ( AER).
La guerre aux pauvres étant déclaré, la cible définie, le gouvernement décrète que les vieux aussi doivent travailler et être exploités. L’argument à ce style : «  Bosse, Bosse vieux con quand tu seras dans la boîte en sapin nous n’aurons pas besoin de te payer la retraite  ». Une image à peine métaphorique pour résumer la philosophie de ces crabes du liberalisme que prône Nicolas Sarkosy et toute sa clique de collaborateurs habituels. Si le projet de loi est voté, les seniors vont être obligés de rechercher un emploi instituant là encore une concurrence entre jeunes et vieux. Il leur faudra prouver leur recherche d’emploi à nouveau sinon ils seront radiés sans pouvoir vivre car sans allocation de remplacement.
Face à ces attaques, les demandeurs d’emploi, n’auront que leur seule force de résistance à mettre dans la balance. C’est d’ailleurs le plus impérieux des devoirs devant la dérive dictatoriale de notre pays. En effet avec ce nouvel STO, la France ne respecte plus la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 où il est stipulé que chaque individu à le libre choix de son emploi.
Il est urgent que tous comprennent que la démocratie francaise, issue des lumières, n’a plus que l’image d’un pâle fantôme s’étiolant pétale aprés pétale à cause de l’idéologie libérale.
Le combat commun c’est la défense de la liberté qui passe par une néorésistance solidaire et collective. Pour les demandeurs d’emploi par le refus du STO et par la relecture de Paul Lafargue !!!!!!!
Le 12 juin 2008
Joelle Moreau