Le 10 avril àAmsterdam contre les expulsions

Pays Bas
mardi 6 avril 2004
par  le réseau d’AC !

Le gouvernement néerlandais envisage de promulguer un décret permettant la déportation massives de 26 000 demandeurs d’asile, alors qu’un tout petit nombre de demandeurs seulement obtiendrait l’autorisation de
demeurer aux Pays-Bas.

Depuis l’annonce de cette proposition, une vague conséquente de protestations a traversé le pays et des organisations internationales, comme Human Rights Watch condamnent cette politique qui violerait les droits de l’homme et qui mettrait en danger les demandeurs d’asile. Dans la série d’actions qui a commencé en janvier était prévue une manifestation au centre de rétention de Zestienhoven, près de Rotterdam, le samedi 21 janvier. La démonstration avait été annoncée en respectant les formes légales, et les questions de sécurité avaient été envisagées avec les autorités locales.

Malgré cela, les mêmes autorités locales ont décidé en tout illégalité d’interdir toute manifestation, non seulement àZestienhoven, mais aussi dans toute la ville de Rotterdam. Un blocage policier conséquent a été
mis en place autour de la ville, deux bus ont été arrêtés et leurs occupants contrôlés et illégalement photographiés. Quatre personnes ont été arrêtées.

Tous les cars en route pour Zestienhoven ont été bloqués, avec leurs passageres interrogés et photographiés de la même manière. Les transports publics ont aussi été arrêtés, leurs passagers identifiés et
photographiés.

Les manifestants ont tentés de repartir en direction de la gare en cortège, mais ils ont été bloqués et embarqués de force dans un bus qui est reparti vers le centre-ville.

Trois véhicules de police ont escorté le bus durant tout le trajet de retour vers la gare, envahie elle aussi par les forces de police.

Une seule petite manifestation alternative àla prison de Bijlmer, qui possède une section pour les déportations, àAmsterdam a été autorisée.
La nouvelle politique de déportation a été proposée après que de nombreuses municipalités aient déclaré qu’elles ne rejeteraient pas les demandeurs d’asiles hors de leurs maisons et dans la rue, une politique
déjàemployée depuis plusieurs années.

Parmi ces « rejetés  » se trouvent de nombreuses familles avec des enfants nés aux Pays-Bas.

Les autorités locales percevaient ces politiques commes injustes et de plus en plus difficile àmettre en oeuvre.

Les nouveaux centres de rétention, comme celui de Zestienhoven, visent àrendre les déportations plus facile et de grosses villes, comme La Hague et Rotterdam, approuvent la nouvelle politique proposée, comme cela leur déchargerait de leurs « obligations morales.  » Au même moment, de nombreux écoliers ont commencé a protester contre ces politiques visant
àrenvoyer certains de leurs camarades de classes dans le pays de leurs parents.

Quand le ministère a annoncé que seulement 2 100 réfugiés, qui sont àl’intérieur du pays depuis plus de cinq ans, seraient « pardonnés  », les protestations fusèrent.

De nombreuses démonstrations eurent lieu, comme àLa Hague, le 9 février et le 28 janvier par des écoliers.

De nombreuses manifestations locales ont aussi eu lieu, afin de mettre la pression sur les autorités locales pour qu’elles rejettent la politique nationale. De le cadre de la même stratégie, une campagne en bus avec des réfugiés a eu lieu, visitant plusieurs villes et de plus
petits villages.

Plusieurs réfugiées réalisèrent une marche de Groningen, une province du nord, àLa Hague, marche appellée « Un long chemin vers la Liberté ?.  »
Un nombre croissant de personnes se sont proprosées pour héberger des demandeurs d’asiles refoulés. Un réseau est en plein constitution dans le pays pour aider les réfugiés àtrouver des endroits en sécurité pour
rester aux Pays-Bas. A Amsterdam, des protestataires et des citoyens solidaires ont paint des maisons devant leurs portes pour montrer que les réfugiés sont bienvenus chez eux.

Le 10 avril, une grosse manifestation est prévue àAmsterdam. Depuis plusieurs décennies, les politiques concernant les étrangers qui vivent aux Pays-Bas sont devenus de plus en plus strictes, avec en fer de lance
la proposition infamante de Rotterdam d’expulser les pauvres.

Au même moment, de nombreuses discussions ont eu lieu àl’intérieur des mouvements antiracistes sur des propositions alternatives, comme l’ouverture des frontière où le droit aux migrations.

- SUB TERRA a.s.b.l. - Bruxelles - Belgique

Source : Multitude-Infos
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