Mobilisations en 2002

convergence des luttes dans l’hexagone
jeudi 10 octobre 2002
par  le réseau d’AC !

En septembre 2001, une mobilisation a été lancée autour de la question de « l’accès aux transports collectifs  », dans de nombreuses villes l’appel a été entendu...

Cette année 2002 encore, les collectifs pour l’accès aux transports collectifs pour toutes et tous se mobilisent àla rentrée de septembre 2002 lors de la semaine des transports publics organisée par les autorités organisatrices de transports.

Communiqué du réseau des collectifs « Transports Gratuits  » àParis et ailleurs, le 12 septembre 2002.
« TRANSPORTS GRATUITS POUR TOUT-ES  » - « POUR UN LIBRE ET ÉGAL ACCÈS A LA MOBILITÉ  »

Du 16 au 22 septembre 2002 , des collectifs, répartis sur tout l’hexagone, revendiquant un libre et égal accès aux transports publics organisent une Semaine pour la Gratuité des Transports. Celle-ci se déroule en pleine Semaine des Transports Publics organisée par le Comité de Promotion des Transports Publics (Cptp), composé du Ministère des Transports et d’entreprises privées et publiques.

Refusant de nous inscrire dans le programme de la Semaine des Transports Publics, nous dénonçons cette grande campagne de communication qui oublie bon nombres de problématiques liées àl’utilisation des transports en commun. Les organisateurs préfèrent plutôt distribuer un papillon, censé nous faire prendre « conscience de l’importance du choix du transport public dans les déplacements  », tout en affirmant qu’il répond « aux attentes des Français, qui expriment [...] une volonté de participer àla vie de la cité.  » Enfin, le CPTP [1] réduit la question des transports publics àson strict aspect environnemental, niant les questions d’accès aux transports, de place des usager-es dans les politiques de transports publics. Au lendemain des « grandes déclarations  » de Johannesbourg, il semble que la notion de partage des richesses, concept clé du développemment durable, aie été oubliée par nos dirigeants.

Pour les organisations participant àcette mobilisation, cette semaine va plus loin qu’une simple réponse aux pouvoirs publics. Elle vise àposer la question de la mobilité, notamment l’égalité d¹accès aux transports, et de la place des usager-es dans la gestion des transports publics. Il s’agit, par là, de reprendre notre avenir en main sur des questions plus profondes : la déliquescence des services collectifs, une liberté de circulation sans cesse bafouée, les politiques toujours plus répressives, un environnement toujours plus dégradé, l’absence d’égalité d’accès aux transports publics, la marchandisation de nos vies.

Dans l’immédiat, nous revendiquons :

  • L’abandon de tous les contrôles, poursuites, amendes,
  • L’abrogation de la loi de 1942 sur la police des chemins de fer,
  • L’abrogation de la Loi sur la Sécurité Quotidienne,
  • L’extension de l’article 123 de la loi SRU du 14 décembre 2001.

Pour aller vers :

  • La gratuité de tous les modes de transport collectif,
  • Le développement de tous les modes de transport écologique,
  • La gestion directe et collective par les salarié-es et usager-es.

Collectifs signataires : CTG (Collectif Transports Gratuits - Angers), CST (Collectif Sans Ticket - Bruxelles), CGT (Collectif pour la gratuité des transports - Chambéry), TCL (Transports Collectifs Libérés - Lyon), CST 13 (Collectif Sans Ticket - Marseille), CCP (Collectif des Chômeurs Précaires - Montpellier], TGV (Train Gratuit Vite - Nantes), RATP (Réseau pour L¹Abolition des Transports Payants - Paris), CGT (Collectif pour la Gratuité des Transports - Rennes), réseau Stop Précarité AC ! (Agir ensemble contre le Chômage ! - Champigny-Saint-Maur), (...)

Pour la coordination des collectifs transports gratuits, le RATP (Réseau pour l’Abolition des Transports Payants - 145, rue Amelot - 75011 Paris
- mail.
- site web.

Des initiatives dans différentes villes de l’hexagone...

N’hésitez pas àprendre contact !!!

- MARSEILLE - compte rendu (un peu long finalement) des actions des 16, 17 et 19 septembre.

  • Lundi 16-09-2002 : « Action péage gratuit  ». A la sortie du péage du tunnel Prado-Carénage, le collectif sans ticket de Marseille (CST-13) a bloqué les barrières du péages, de 18 h 30 à19 h 00. Après s’être fait donner un tract, les usagers étaient invités soit àpasser gratuitement, soit àaider le CST financièrement pour les futures actions. Tout s’est passé dans une atmosphère calme et détendue bien que l’action fut quelque peu abrégée. La grande majorité des gens est ravie de notre action, peu rechignent ànous aider (bien que quelques-uns ne puissent pas se passer de payer), les travailleurs au péage ne se sentent ni agressés, ni inquiets. Une action somme toute assez gratifiante, dans tous les sens du terme.
  • Mardi 17-09-2002 : « Action au métro vieux port  ». Le manque d’effectif n’a pas permis de réaliser l’action habituelle de bloquage des tourniquets afin de faire passer les usagers gratuitement. Le collectif a donc tracté devant les tourniquets. Les gens paraissaient plutôt réceptifs, mais pas très intéressés, ou carrément outrés (« alors et puis après, tout est gratuit aussi, non ?!!?  »). Le contact avec le personnel du métro est délicat. Du costard cravaté (« mais comment voulez-vous payer 2 500 employés si les tickets sont gratuits, moi je travaille au service financier je le sais  » et de répondre : « ah bon, alors combien représente la part des tickets dans les recettes totales ?  », « aucune idée ».) au précaire en CDD (« moi je suis pas syndiqué, et pourquoi ? parce que mon patron, entre un mec pas syndiqué et un mec syndiqué qui va le combattre et le faire chier y choisit vite !  », « c’est pas mon patron l’ennemi, puisque c’est lui qui me paye tous les mois !  »), et encore ce n’est que ce que j’ai entendu. Certains semblaient tout de même touché par nos revendications. Un camarade a utilisé sa carte pour rentrer et tracter àl’intérieur, un controleur lui a demandé son titre de transport et lui a confisqué. Il lui sera rendu àla fin de l’action, en catimini. L’action s ’est terminée dans le calme.
  • Jeudi 17-09-2002 : « Action train Aix en Provence / Marseille  ». A Marseille gare St Charles, 14 h, le CST-13 (3 personnes ce jour là) décide de prendre le train Marseille / Aix en Provence en fraude (pardon grratuitement) pour rejoindre les copains d’Aix. Dommage, àMarseille, le contrôle est àquai. Direction Aix en voiture. A Aix, avec 5 personnes du futur CST-Aix, on embarque dans le train Aix / Marseille pour un aller retour de tractage. Mauvaise pioche, deux contrôleurs montent àla même porte que nous. Bien qu’on avait décidé d’aller les voir de suite, on avait espéré avoir un temps de répit. S’engage un dialogue de sourd : « - nous sommes le collectif sans ticket, on lutte pour la gratuité des tranports, la liberté de circulation et la qualité des services publics dans leur ensemble. - ah, non mais nous on peut pas vous faire les tickets gratuits là... - non, non, on LUTTE pour la gratuité des transports et... - ah oui mais moi je peux rien faire pour rendre les transports gratuits, il faut aller voir plus haut - oui, oui mais la on fait de la lutte sociale, on veut toucher les gens, dialoguer avec les usagers avec les travailleurs, differ nos tracts. - ah bon ben attendez je vois avec le chef  ». Après une certaine attente, on arrive àla gare de Gardanne où les contrôleurs nous demandent de descendre, ils sont en plus vexés que l’on ait commencé àtracter sans leur autorisation. On refuse de descendre en esquivant, et on commence àtracter dans le wagon. Le train part. Arrivés àl’autre bout du wagon, s’engage un nouveau dialogue de sourd avec le contrôleur. Comment parler de gratuité àun contrôleur qui refuse clairement de parler d’usager plutôt que de client, qui est englué dans sa peur de l’avenir et de la perte de son emploi, et qui refuse tout écart àla norme et reflexion politique (« ah moi je n’ai rien àpenser de ce que vous revendiquez  », « je n’ai pas àvous dire si je suis syndiqué ou pas  »...). Il nous prend nos cartes du CST ou d’AC !, ou étudiante, ou du balthazar, pour avoir nos coordonnées, et nous avertit gentiment que les flics nous attendent àMarseille. A Saint Charles, comité d’accueil tout bleu. Direction le poste de police de la gare où il nous est permis de voir les flics àl’Å“uvre (arrestations, indics déguisés en djeuns, militaires avec des armes CHARGÉES ...). Deux copines essayent de tracter a côté et se voient fermement priées d’arrêter. Merci les lois pétainistes de 1942 (diwit Daniel le grand). Moralité : contrôle d’identité et 52 euros d’amende pour tout le monde.
  • Pour les médias : « Le jeudi 19 septembre, les collectifs sans ticket de Marseille et d’Aix (CST-13), dont les buts sont d’obtenir la gratuité des transports, la liberté de circulation et la défense des services publiques, a fait une action dans le train Aix-Marseille de 16 h 17. Après être monté àbord du train le collectif a commencé àtracter et discuter avec les gens et les contrôleurs. Ces derniers leur ont demandé de stopper la diffusion du tract et de fournir des pièces d’identité. En effet, une loi de 1942, du régime pétainiste, interdit tout tractage àl’intérieur des transports publics. Pour toute pièce d’identité les membres du collectif ont donné les cartes du CST, réclamant la gratuité des transports. Les contrôleurs, ne disposant pas de pièces d’identité convenables, ont fait appel àla police nationale qui a acceuilli le collectif àla gare de Saint Charles àMarseille. Après un certain temps passé dans le local de la police, et des tentatives de diffusion du tract stoppées de nouveau, tous les membres du CST se sont vus infligés une amende de 52 euros. Encore une fois, cette nouvelle verbalisation montre que la lutte sociale est de plus en plus criminalisée, prouvant, s’il le fallait, la nécessité de ces combats  ».

Daniel le petit (C.S.T et C.N.T). contact.

- NANTES :

  • Compte-rendu d’action - intervention lors des « journées internationales en ville sans ma voiture !  », semaine du 16 au 22 septembre 2002. L’action ayant été décidée très rapidement (trop aussi), en début de semaine, le 16, nous nous sommes donc « contentés  » de détourner l’affiche de la Communauté Urbaine de Nantes et de la TAN. L’affiche « officielle  » locale joue sur un parallèle entre l’usage de la cigarette et celui de la voiture. La première partie de cette affiche est sur fond vert, on y voit donc une voiture jaune qui se consume dans un cendrier. Peut-être est-elle en partie écrasée comme peuvent le laisser penser l’avant ondulé de la voiture. En dessous du cendrier un simple texte : « les 21 et 22 septembre 2002, j’arrête !  ». La symbolique est assez simple àsaisir, on ne va donc pas l’expliquer. Dans la deuxième partie sur fond blanc, un beau et grand ticket de la TAN an côtoie le texte qui suit : « Ã l’occasion des journées ’en ville sans ma voiture ! , les 21 et 22 septembre 2002, la communauté urbaine de Nantes vous offre chaque jour, pour l’achat d’un ticket seulement, l’accès àl’ensemble du réseau Tan (bus, tram et les navettes fluviales Trentemoult / quai de la fosse et Université / Gare Sud) de 5 heures àminuit », suit les nom des villes participantes aux journées. Nous avons remplacé la voiture jaune dans le cendrier par le ticket de la TAN, que nous avons brà»lé en partie pour faire plus vrai. Un magnifique filet de fumée assez réaliste (quoi qu’en dise certain...) s’y échappe. Sous le cendrier contenant maintenant le ticket de la TAN, on peut lire : « après le 21 et 22 septembre, on arrête ?  ». Dans la deuxième partie de l’affiche, le ticket TAN a été remplacé par un homme, épris de mobilité, courant le sourire aux lèvres et une valise àchaque main, laissant se répandre une joie de vivre, un air de liberté et un enthousiasme certain dans son sillage (ce que la photocopie en noir et blanc ne permet peut-être pas de saisir, c’est pour ça qu’on précise...). A côté un texte affirmatif qui décrit l’importance de l’accès libre aux transport en commun : « La mise en place de l’accès libre et gratuit des transports collectifs est possible et nécessaire. Elle est économiquement viable. Elle est une alternative écologique crédible face àla pollution (contre le tout voiture), et permet le respect réel du droit àla liberté de circuler (indépendamment de ses revenus)  ». En dessous se trouve le nom des villes ayant des transports en commun en accès libre. Comment s’est déroulée l’action ? Samedi matin 21 septembre nous nous sommes donc retrouvés, plus ou moins àl’heure, Cours des 50, pour exprimer collectivement notre point de vue sur l’usage des transports en commun. Etaient présents des individus, des gens du SCALP, et, en nombre, des gens du forum d’expression libre constitué en avril. Au minimum nous étions 5 au plus 9. Le faible nombre n’a nullement nuit àl’action, mais a obligé les gens a changé régulièrement de lignes de tram (1, 2, 3 ) pour diffuser notre point de vue. Voulant rester discret, il avait été décidé de ne pas changer les affiches dans les bus dont l’intérieur est plus confiner et dans lequel nous sommes plus visible. Un seul groupe d’action a donc été formé. Si son nombre peut paraître « important  » (5 à8 personnes), il permet d’agir rapidement (le changement d’affiche se faisant sur une ou deux stations maximum), donc d’être très mobile et peu saisissable. Par ailleurs un groupe d’action relativement nombreux permet de se sentir àl’aise pour l’action (ici changer les affiches de la TAN par les nôtres) et d’intervenir collectivement si un problème se pose (làle cas ne s’est pas posé). L’action s’est déroulé sans aucun problème majeur, si ce n’est qu’au bout de deux heures les gens avaient faim et ressentaient la fatigue de leur vendredi soir, qu’ils ont passé àboire, àse détendre, àdanser ou àregarder Thalassa. On a donc arrêté pour aller se grailler au soleil en buvant un coup. Comment les gens ont-ils réagi ? De la part des agents de la TAN, aucune réaction directe n’a été remarqué. Et nous avons pu constater dans certains trams que le conducteur n’avait pas enlever les affiches apposées. Donc c’est cool, on a réussiàrester discret et àce que les affiches, elles, restent un certain temps. Pour ce qui est des usagers làaussi nous ne sommes rentrés nullement en contact avec eux. Il est vrai que notre support n’avait pas été fait pour cela et que notre action demandait vitesse et mobilité pour ne pas être repéré. Les conditions n’étaient pas réunis pour rentrer en interaction, pour rencontrer les gens. Et d’ailleurs ce n’est pas ce qui était recherché pour cette action. Cependant certaines personnes ont réagi, pas tant vers nous mais en s’intéressant aux affiches que nous apposions (sourires, déplacement pour lire l’affiche, paroles échangées entre eux : « tiens, ils ont oublié Compiègne  », « c’est vrai, c’est étonnant que les transports ne soient pas gratuits, la mairie devrait payer des trucs, plutôt que d’autres machins...  »). Il n’y pas eu ànotre encontre de réaction négative si ce n’est de l’indifférence. On notera aussi qu’on nous a pris pour des agents de la TAN ( !?!?). Notre souci d’un accès libre et gratuit aux transport en commun rencontre l’intérêt, certes timide mais réel, d’une partie des usagers. Un flyer avait été fait donnant quelques éléments et recommandations sur la conduite pouvant être adopté lors de l’intervention. Le voici :
  • « Action TGV, 21 septembre 2002  ». Afin que l’action se passe du mieux possible et soit fructueuse en renseignements, nous proposons quelques éléments et prescriptions :
    • Quelque que soit la situation, essayer de rester affable, détendu, souriant. Eviter toutes relations agressives avec les agents de la TAN ou même les usagers. Ne pas s’énerver ni tomber dans la provocation verbale facile. L’énervement et l’agressivité sont plutôt des signes de faiblesse qui porte préjudice àl’action.
    • Etre en règle lors de l’action, surtout qu’aujourd’hui le ticket dure toute la journée. Cela permet de nous éviter de se retrouver en situation délicate si on croise des contrôleurs.
    • Organisation de l’action : l’action aujourd’hui consiste àremplacer les affiches de la TAN par les nôtres. Le but n’est pas forcément de rencontrer àtout prix les usagers mais de les d’interroger sur cette journée en posant le problème de l’accès libre et gratuit aux transports collectifs et de voir comment ils réagissent. On se propose d’organiser cette action en groupe minimum de 5 personnes :
      • 1 personne qui dirige le groupe et chargée de surveiller le déroulement de l’action, qui décide quand on monte, quand on descend, qui s’assure que tout le monde est là, qui prévient la présence de telles ou telles personnes (contrôleurs, agents d’ambiance.) etc.
      • 1 personne qui enlève et met les affiches.
      • 1 personne qui donne les affiches àmettre.
      • 2 personnes qui observent et peuvent déjànoter àla fois les réactions des usagers, le type d’interactions entre nous et eux, et entre nous et agents de la TAN le cas échéant.

Peut-être si de la colle a été prévue, certains peuvent coller des affiches aux abords des Tram. Ne pas se quitter sans faire un premier bilan de quelques minutes. En cours d’action nous avons améliorer un peu la technique d’intervention en se répartissant en binôme àchaque extrémité d’un tram, celui qui observe les interactions avec les passagers ou les agents de la TAN montant avec l’un des deux binômes. Le coordinateur, celui qui surveille si l’action se déroule bien, entre au milieu de la rame, pour voir si aucun agents de la Tan ne monte pendant notre intervention et n’oublier personne dans un tram. En cas de dispersion accidentelle (quelqu’un restant dans un tram), il a été décidé de rester àl’endroit où les gens ont été perdus de vue (généralement àune station) et d’attendre leur retour.
- contact du collectif TGV de Nantes.

- LYON : du 10 au 21-09-2002, « Le collectif T.C.L  » mobilisé pour la semaine pour la gratuité.

  • Cinq cents affiches collées sur la communauté urbaine de Lyon, plusieurs milliers de tracts diffusés, plusieurs dizaines de personnes avec lesquelles nous avons pu discuter de l’accès libre et gratuit aux transports collectifs (...). Finalement un franc succès malgré une participation très limitée lors de la manif pour la gratuité du samedi 14 septembre. En revanche l’expérimentation d’une zone de gratuité sur une partie d’une ligne de tramway nous encouragera, sans doute, àcontinuer dans ce sens, avec d’autres déclinaisons... àsuivre, donc !
  • Samedi 21-09-2002 : « Zone de gratuité du samedi 21 septembre 2002  ». Six arrêts consécutifs du tramway (soit 1/3 de la ligne) ont été occupés par une quarantaine de militant(e)s venu(e)s expérimenter la gratuité pour toutes et tous. Cette journée avait donc essentiellement pour objectif la mise en place d’une zone libre entre le quartier populaire de la Guillotière et la zone eurocommerciale de la Part-Dieu. Durant 1 h 30, les militant(e)s relié(e)s par phone s’informaient de la présence ou non de contrôleurs (voire la police du réseau) et transmettaient cette précieuse info aux usagers. De nombreuses personnes ont ainsi pu avoir accès librement et "sereinement" au tramway. Les tracts donnaient dans l’ensemble un bon complément àl’expérimentation de la libre circulation. Les affiches et les nombreux autocollants donnaient de la visibilité àl’action et en enlevaient aussi àquelques caméras de surveillance. ce qui nous a valu en fin d’action une profonde observation d’un agent de sécurité : "vous portez atteinte àla liberté de consommation et les caméras sont làpour vous protéger ". Beaucoup d’usagers heureusement ne sont pas de cet avis...

Des individus du collectif T.C.L.
- contact

- AUVERGNE : un premier compte-rendu de notre activité pendant la « semaine des transports  » :

  • Une délégation d’AC ! Auvergne, composée d’AC ! 63, d’AC ! CUM et d’AC ! Livradois-Forez, s’est rendue ce matin, mardi 17 septembre, au Conseil Régional pour rencontrer les différents groupes politiques afin de les interroger sur leur position par rapport àla gratuité des transports et la loi LSQ. Après avoir discuté dehors avec la presse, la délégation est entrée et a exigé d’être reçue par les élus après avoir pratiqué une décoration, toute symbolique, des locaux. Après plusieurs coups de téléphone, divers rendez-vous ont été pris de 11 h 30 à17 h. Le PS a ouvert... Il nous a rappelé que le groupe avait déjà, en décembre 2001,déposé un amendement demandant « l’accès gratuit au TER pour toutes les personnes en situation de précarité dont le seuil de ressources est inférieur à3 600 F par mois  ». Comme tous les autres élus qui devaient suivre, il a été (ou a semblé) étonné d’apprendre que la loi LSQ commençait sérieusement àêtre mise en application au sujet des transports et que cela se concrétisait par de la prison ferme pour les contrevenants. Nous avons convenu d’une réunion le 7 octobre (groupes politiques et associations de chômeurs) pour élaborer ensemble une motion qui pourrait être déposée le 14 octobre àla session du Conseil Régional débattant des orientations budgétaires. Un élu de la majorité (droite) a suivi... Après nous avoir déclaré que la gratuité n’était pas envisageable, il a reconnu que le coà»t de la billetterie et du contrôle était très élevé. Il s’est engagé àfaire "remonter àl’exécutif" nos revendications. Il a aussi promis d’examiner le fonctionnement d’autres régions pour essayer, peut-être, de faire quelque chose !!! Mais il ne nous pas caché que la politique de la région était simple : retour àl’emploi (remboursement de déplacements pour recherche d’emploi). Comme gage de l’intérêt de la région, il a évoqué la création d’une "commission transports" et nous lui avons demandé la possibilité d’être entendus par cette commission. Lui, personnellement, était d’accord mais les autres groupes, d’après lui, n’accepteront pas !!! Làencore il s’est engagé àfaire remonter notre demande. Le PC a été le suivant... A l’écoute de nos revendications, reconnaissant qu’aucun dispositif n’avait été mis en place au sujet des transports pour les précaires et chômeurs de la région, il nous a déclaré que les collectivités se devaient d’assumer leurs responsabilités. Il a accepté l’idée d’une rencontre avec les autres groupes de l’opposition et nous sur ce sujet pour le 7 octobre, mais il a insisté pour que d’autres partenaires soient présents. Il s’est aussi engagé a attirer l’attention de son parti sur les conséquences de l’application de la loi LSQ. Les Verts ont terminé... vite fait... l’élu n’est pas opposé àune rencontre unitaire le 7 octobre... Pour la première fois depuis 1999, malgré de nombreuses demandes, nous avons réussi àvoir tous les élus (nous avons dédaigné le MNR !). Nous avons obtenu un accord de principe pour que les groupes d’opposition demandent la gratuité pour les précaires (la gratuité pour tous semble par contre les affolait complètement !)... affaire àsuivre...
    - contact.

- AVIGNON : « 9ème semaine des transports publics et de l’hypocrisie  ». Une opération de marketing politique de plus. A grand renfort de papier glacé et de numéro vert on nous offre un aller retour par adulte (et rien pour les enfants) àutiliser entre le 16 et le 22 septembre 2002 dans les transports publics du Vaucluse ; transports que nous subventionnons déja àpresque 80 % par nos impôts. En nous offrant ce que nous avons déja payé nos chers et même très chers politiciens font preuve d’une grande générosité. Que dire de l’abandon des lignes ferroviaires secondaires au profit du dieu TGV ? Que dire de l’ingéniosité du réseau TCRA dont tous les bus passent par le centre ville ? Que dire des 10 millions d’euros offerts chaque année aux compagnies privées du département dont les bus circulent àvide en dehors des horaires scolaires ? Que dire àce chômeur qui n’a pas les moyens de se déplacer pour chercher un emploi ? Que dire aux blessés et aux tués sur la route ? Que dire aux enfants qui n’arrivent plus àrespirer leur ville ? Certainement pas que c’est la semaine des transports publics ou la fausse journéesans voiture !!! POUR EXIGER LES TRANSPORTS GRATUITS POUR TOUS ET TOUTES, rendez-vous dimanche 22-09-2002 à14 h 30 place de l’horloge àAvignon.
- contact.

- CHAMBÉRY :

  • Collage d’affiches
  • Action samedi 21-09-2002 en centre-ville (15 h, Bd de la Colonne) : rassemblement,
  • diffusion de tracts, table de presse (les Editions du Monde Libertaire viennent de sortir une nouvelle brochure sur les transports gratuits), pétition "pour se compter"...
  • Dimanche 22-09-2002, idem, au marché de Chambéry-le-haut (banlieue).
    - contact.

- LIMOGES :

  • Agir pour la Gratuité Immédiate des Transports) a développé plusieurs actions : au niveau institutionnel il ne s’est rien passé cette année àLimoges. Par contre le collectif AGIT (Agir pour la gratuité immédiate des transports) s’est mis en marche. Nous avons fait une campagne d’information avec un argumentaire, tout en diffusant la « Carte pour le droit aux transports  ». Nous avons discuté avec de nombreux usagers, quelques chauffeurs, contrôleurs et emploi-jeunes. Dès le lundi nous avons écopé de deux amendes (sur 4 personnes) et les contrôleurs ont appelé les flics parce qu’on distribuait des tracts dans les bus sans autorisation. Nous avons fait une conférence de presse qui a bien marché. Nous avons collé des affiches et fait un apéro-débat (peu de monde).
  • Le samedi nous avons fait une action symbolique en prenant le bus gratuit pour apporter une motion en faveur de la gratuité des transports aux élus chargés de cette question (le maire, Alain Rodet, étant président du SIOTAL. Mr Lanfranca, adjoint au maire, étant président de la STCL et Mr Ebenstein, adjoint communiste et vice-président de la STCL).
  • La presse a, dans l’ensemble, bien relayée notre point de vue. Je crois que comme c’est une question nouvellement abordée (au moins àLimoges) cela rend curieux les journalistes. Par contre l’action du samedi n’a pas mobilisé les foules, même au niveau militant.
  • A signaler une action des handicapés pendant cette semaine-lààpropos des problèmes d’accessibilité aux transports. Il y aurait peut-être un boulot commun àfaire ?

correspondance de Christophe.

PARIS :
- Communiqué de presse, Mercredi 18-09-2002 : « Répression contre la liberté d’expression  ». Objet : Action contre le matraquage publicitaire. Aujourd’hui, 18 septembre 2002, à20 h 30, àla station de métro Menilmontant, trois personnes ont été interpellées lors d’une action dénonçant le matraquage publicitaire. Le service d’ordre de la Régié autonome des transports parisiens s’est opposé de manière brutale aux manifestant-es, venu-es àl’intiative du Collectif contre le publisexisme et le Réseau pour l’abolition des transports payants. Ces trois personnes ont été emmenées par les forces de l’ordre dans un commissariat parisien. La répression contre le mouvement social ne semble donc pas diminuer, alors que notre liberté d’expression se réduit chaque jour.Cette action inscrite dans le cadre de la Semaine des transports gratuits regroupait une soixantaine de personnes, qui se sont retrouvées dans le métro pour manifester de manière festive contre le matraquage publicitaire. Le groupe de manifestant-es pacifistes a distribué des tracts pour revendiquer un espace libéré de toute publicité et des images sexistes.La Semaine des transports gratuits, en réponse àla Semaine des transports publics de la Ratp, a pour ambition de porter sur la place publique le débat du libre et égal accès aux transports. Malgré la répression, les militant-es entendent continuer às’exprimer sur ce thème le reste de la semaine. Collectif contre le publisexisme et réseau RATP.
- Samedi 21-09-2002 : « Transports gratuits àSaint-Lazare  ». Aujourd’hui, 21 septembre 2002, à15 h 30, àla station St-Lazare, dans le cadre de la Semaine pour les transports gratuits,une soixantaine de personnes, àl’appel du Réseau pour l’abolition des transportspayants, a ouvert les portes du métro créant un espace temporaire de gratuité. L’action festive et conviviale s’est déroulée durant un peu plus d’une heure, durant laquelle les militant-es sont allé-es àla rencontre d’usager-es ravi-es d’expérimenter le libre accès aux transports. Cette manifestation s’inscrit volontairement durant la Semaine des transports publics, et un jour avant « la journée sans ma voiture  » qui - comme tout le monde s’accorde àdire - ne débouche sur aucun changement concret et tangible dans l’organisation de l’espace urbain. Hasard du calendrier, elle se situe durant les journées du patrimoine, qui montrent les effets bénéfiques de la gratuité sur la fréquentation, dans le cas des monuments et bâtiments historiques. Plus largement, cette action vise àpointer le doigt sur un certain nombre de problèmes comme la liberté de circulation, la dégradation de l’environnement, l’application sur les personnes sans titre de transports de la Loi de sécurité quotidienne (qui menace de six mois de prison les fraudeurs par habitude), l’accès aux transports pour les plus démuni-es ou encore la déliquescence des services publics. Les militantes-es n’entendent pas interrompre leur action àce samedi 21 septembre, mais bien àcontinuer leur lutte durant toute l’année en lien avec des collectifs d’usager-es, les salarié-es, et aussi les Collectifs, réuni dans tout l’Hexagone, qui réclament l’accès gratuit aux transports. Le Réseau pour l’abolition des transports payants terminera sa semaine d’action - qui a réuni plusieurs centaines de personnes - demain, dimanche 22 septembre, par un happening humoristique en réclamant les trottoirs payants.
- mail.
- site web.


[1Comité de Promotion des Transports Publics