De nouveau, la répression violente s’abat sur les diplômés-chômeurs
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Un groupe des diplômés chômeurs (environ 60 personnes garçons et filles) ont tenu un sit-in à l’entrée (à l’intérieur) du Ministère des finances aujourd’hui le 4 novembre 2004 à partir de 12 h jusqu’à 13 h 30. Leur simple doléance était d’avoir un travail décent comme les autres citoyens.
Ils sont arrivés à un état de pessimisme, à cause des fausses promesses, qu’ils ont décidé de se brà »ler vifs à intérieur du ministère, tous les mass media étaient présents.
Devant cette situation très inquiétante qui doit être prise en charge par le gouvernement de manière sérieuse à travers une répartition équitable des revenus du pays, les sécuritaires ont été sollicités pour les faire sortir à coup de matraques.
En fin de confrontation une ambulance a emporté 4 diplômés chômeurs gravement blessés. (Un procureur de la cour d’appel était présent).
Adib - 04 - 11 - 2004
... également :
Trente et un militants sont poursuivis pour avoir participé à un sit-in organisé le 16 juillet à El-Hoceima par les victimes du tremblement de terre qui a frappé cette région du Maroc.
Dix militants ont été arrêtés à Ksar El kabir lors d’une action nationale de protestation menée le 26 octobre par les diplômes au chômage. les forces de l’ordre sont intervenus brutalement dans plusieurs villes pour disperser les rassemblements pacifiques organisés à cette occasion.
Plusieurs étudiants arrêtés pour participation à des actions revendicatives, mènent une grève de la faim dans la prison de Oujda pour améliorer leurs conditions de détention.
Plusieurs organisations sont privées du droit de se constituer.
Les anciens exilés sont toujours fichés par la police et objet de provocations et de multiples tracasseries aux postes frontaliers.
Les pratiques de torture, d’enlèvement et de détention secrète n’ont pas disparues : des milliers de détentions arbitraires et de séquestrations ont suivi les attentats terroristes du 16 mai 2003, le Centre de détention secrète à TEMARA échappe à tout contrôle, les procès inéquitables de l’après 16 mai, ...
Les exemples et les faits répressifs se sont multipliés. Ils démontrent que le progrès partiel réalisé ces dernières années dans le domaine des droits de l’Homme au Maroc est actuellement menacé, au moment même où l’ensemble de la société marocaine aspire à plus de liberté et à la mise en place en place les instruments nécessaires pour que les pratiques des années de plomb soient dépassées totalement et à jamais.
L’ASDHOM [1] condamne avec force l’ensemble de ces atteintes aux libertés individuelles et collectives.
Elle exprime son inquiétude face à cette situation et sa solidarité totale avec les victimes de ces atteintes.
Elle met en garde les pouvoirs publics contre la grave dérive sécuritaire en cours, et appelle l’ensemble des composantes de la société civile à agir pour la défense des libertés et des droits des citoyens reconnus universellement.
Le Bureau Exécutif de l’ASDHOM
Paris, le 6 novembre 2004.