Quand Pôle Emploi Basse Normandie joue les poltrons !!
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Mardi dernier, suite à l’appel commun d’AC ! 14, du SYNAVI, de l’ADADA, et du SPC(link),une centaine de demandeurs d’emplois et de précaires - peu d’intermittents du spectacle - ont investi les locaux de Pôle Emploi, rue Fred Scamaroni, juste en face de l’indifférente France 3 qui fonçait ce jour-là vers Bayeux - ventre à terre et petit doigt sur la couture du pantalon (exercice sacrément difficile, nous en convenons) - pour y couvrir un non évènement : la visite du dispensable secrétaire à l’emploi du gouvernement National-Sarkozyste, un certain Laurent Wauquiez, bonimenteur attitré de Pôle Emploi.
Quelques minutes plus tard, plusieurs centaines d’étudiants s’engouffraient à leur tour dans les lieux. Bernard Gy, Président d’AC ! 14 eut alors tout le loisir d’informer cette juvénile assistance, quant à l’impéritie de la nouvelle institution bâtie sur les ruines de l’ANPE et de l’ASSEDIC, plus conçue comme machine à radier, à humilier, et surtout à précariser le demandeur d’emploi passé de l’état de victime à celui de coupable.
Ipso facto Bernard Gy téléphona pour exiger de rencontrer la Direction Régionale de Pôle Emploi, en la personne de Madame Lailler-Beaulieu, approchée une première fois fin janvier en les locaux situés avenue Normandie-Niémen, et la seconde fois en mars dernier… par le biais de l’interphone de ces mêmes lieux, la dame ne désirant plus rencontrer qui que ce soit, vu qu’une simili-pseudo-prétendue-soi-disant médiatrice (rattachée à Pôle Emploi) faisait aussi bien l’affaire ! Madame Lailler-Beaulieu refusa tout net l’aimable - et pourtant tentante - invitation du charismatique Président. Enfin, par lassitude, celle-ci céda, et les deux parties convinrent d’un rendez-vous pour le Mercredi 29 Avril à 17 heures, à Normandie-Niémen.
Nous reviendrons auprès de Madame Lailler-Beaulieu un peu plus loin.
Entre temps, les quatre délégations se dirigèrent vers la Préfecture où, à l’instigation d’AC ! 14, une entrevue avec le Préfet Christian Leyrit avait été programmée.
Bernard Gy prit la parole pour dénoncer les dysfonctionnements de Pôle Emploi et ses dérapages (incontrôlés) dans son acharnement à radier les inscrits.
Jutta Walz, de Solidaires Précaires et Chômeurs, prit à son tour la parole pour évoquer les Contrats d’Avenir dont ceux de l’Education Nationale, et demanda que les CAV (Contrats d’Avenir) fussent supprimés parce que terriblement précaires. Apparemment le Préfet ne partagea pas ce dernier point de vue.
Parmi la délégation, des chômeurs et des intermittents apportèrent leurs témoignages que le Préfet prit soin de bien noter. Il remercia chacun pour sa contribution dans cette entrevue, en parlant longuement de son implication personnelle, de sa préoccupation pour certaines affaires difficiles qui émaillent la Région Basse-Normandie, comme celle des mal-logés, ou pas logés du tout, déballée au grand jour par l’impétueux et efficace Daniel Dubosq des Enfants de Don Quichotte.
Bien que le Préfet reconnaisse que Pôle Emploi ait quelque mal à se mettre en place, il relativise les difficultés de son fonctionnement, car selon lui, elles sont dues à l’afflux croissant des demandeurs d’emplois.
Tollé général chez Bernard Gy, Alain estieux, parmi les Intermittents. On discute vivement de part et d’autre. Très honnêtement, le Préfet - bien qu’à l’écoute, et volontaire, mais visiblement déconnecté de l’effroyable réalité - présente quelques signes de lassitude.
Après un retour au calme, au moment de se quitter, celui-ci remercia tout un chacun, individuellement, puis, demanda à certains des participants de lui laisser un CV afin de leur trouver un emploi très rapidement. Au passage, Bernard Gy confirma qu’il serait reçu avec une délégation par Madame Lailler-Beaulieu.
Nous y revoilà . La réunion était à peine terminée, que cette dernière rappela Bernard Gy… pour lui déclarer tout de go qu’elle le recevra effectivement le Mercredi 29 Avril, mais à 9 heures du matin ! C’est bien connu, un chômeur - par définition, un fainéant doublé d’un incapable - se lève toujours très tard, donc la mobilisation sera quasi nulle. C’est qu’on n’est pas bête dans l’Administration ! Manque de peau, (manque de pot ?) elle tombe sur un os ayant pour nom Bernard Gy qui pique une (saine) colère dont il a le secret. Après dix bonnes minutes de chamaillerie, Madame Lailler-Beaulieu proposa le même jour… mais cette fois à 17 h 30 !
Nouveau coup de théâtre. Deux jours plus tard, la « girouette  » refourgue le rendez-vous, toujours le mercredi, mais à 9 heures ! Et après, les femmes s’étonnent qu’on leur reproche qu’elles ne savent pas ce qu’elles veulent…
Furieux à son tour, un sympathisant d’AC ! 14 s’enquit de téléphoner personnellement au Préfet pour dénoncer l’attitude méprisante et méprisable de Madame Lailler-Beaulieu. La réponse du Préfet se matérialisera sous la forme d’une voix féminine, celle de la Directrice Adjointe Madame Blanc qui, à l’instar de sa supérieure, propose à notre sympathisant un nouveau rendez-vous - accrochez vous au lustre - à 9 heures du matin le 5 Mai !
DERNIERE MINUTE : RENDEZ-VOUS A 13 H 45 LE LUNDI 4 MAI
Faudra-t-il qu’il se commette un coup d’éclat à grande échelle, relayé, cela va de soi, par tous les médias, le "Caennais déchaîné" y compris ? Ce ne sera pas un problème pour des vieux briscards de la lutte éternelle !
Je ne peux m’empêcher de dispenser un petit conseil à Madame Lailler-Beaulieu. Depuis peu, nous vivons une pandémie : la « grippe porcine  ». Eh bien, chère Madame, sauf votre respect, méfiez-vous. Tête de lard* comme vous êtes, contracter le virus serait dans l’ordre des choses, et, par voie de conséquence, vous retrouver les quatre fers en l’air, la gueule ouverte, sur la table de travail d’un équarrisseur de passage, serait une fin courue d’avance. A bonne lectrice, salut !
Eddie Torial