Partout, des mobilisations contre le chômage, les précarités et les licenciements, culminant le 5 décembre 2009
Répondant à l’appel du Collectif Droits Nouveaux (qui regroupe plus de 20 organisations de chômeurs, précaires, et syndicales) et des Etats Généraux du Chômage et de la précarité de mai dernier, un peu partout en France des collectifs se mobilisent, déjà existants (notamment à l’initiative d’AC ! mais aussi d’autres associations, syndicats ou partis politiques) ou nouvellement créés, pour mener différentes actions fin octobre et dans la quinzaine du 20 novembre au 5 décembre.
Ces collectifs dénoncent le chômage, les précarités sous leurs diverses formes (emploi, logement, santé, papiers..) et les licenciements qui se succèdent en rafale. Ils veulent faire entendre la voix des chômeurs et des précaires, des salariés en lutte, des mal logés, des sans-papiers. En effet, premiers touchés par la crise, ceux-ci sont inaudibles et aucune mesure gouvernementale ne répond à leurs attentes. Ce n’est pas le RSA, placebo et encouragement à des emplois en miettes, qui apportera une réponse à la hauteur de la situation !
Leurs revendications sont d’obtenir la mise en place d’un statut de vie sociale et professionnelle assurant à tous, avec ou sans emploi, un revenu décent, par  une législation sociale assurant l’arrêt des licenciements ; un plan de création d’emplois socialement utiles et écologiquement soutenables, notamment dans les services publics, ainsi qu’une réduction massive du temps de travail ; le droit au logement et la régularisation de tous les sans papiers sans exception. Ils demandent aussi la suppression du 39.49 et l’arrêt des radiations de Pôle Emploi.
Des actions, des occupations d’agences de Pôle Emploi – souvent en convergence avec les agents- se multiplient, notamment les 28, 29 et 30 octobre : Paris, Rennes, Marseille, Caen, Bordeaux, Lyon, Grenoble, Lille, Clermont-Ferrand…Usagers de Pôle Emploi et salariés se rejoignent pour dénoncer la dérive du service public de l’emploi mis à mal par la fusion ASSEDIC-ANPE. Dans de nombreuses autres villes (Angoulême, Saint-Etinne, Toulouse, Lannion, Besançon, Tours, Nantes, Agen et Fumel, Reims, Alençon et Flers, Tarbes, Toulon, Evry, Montreuil, Villejuif …), des collectifs s’activent ou se créent chaque jour.
Ces actions et mobilisations aboutiront le 5 décembre à une manifestation nationale, à Paris et en région, contre le chômage, les précarités et pour la justice sociale, à l’appel de quatre organisations de chômeurs et précaires (AC !, APEIS, CGT-Chômeurs et MNCP) et soutenue par tous les partis de gauche de la gauche.
La mobilisation se poursuivra au-delà du 5 décembre par un appel aux partis politiques, dans le cadre de la campagne des régionales, pour obtenir une législation créant ce statut de vie sociale et professionnelle.
D’ores et déjà , c’est un nouveau mouvement des chômeurs et des précaires qui se constitue, mêlant différentes générations et cultures politiques. (Point au 26 octobre 2009)
Pour tout contact : agdesprecaires@gmail.com