Constitué autour d’un appel lancé en octobre 1993 par des syndicalistes et militants associatifs, Agir ensemble contre le Chômage s’est fait connaître par les « marches contre le chômage » qui durant plusieurs semaines organisèrent la convergence sur Paris. A l’arrivée, plus de 30 000 personnes défilèrent au printemps 1994 contre le chômage, la misère et les exclusions.
- Des problèmes pour faire valoir vos droits ?

Aujourd’hui encore, nous avons besoin de votre soutien (... lors des actions menées) mais aussi financièrement en nous renvoyant le bon de souscription (réduction fiscale possible) !
- Appel aux dons

En liaison avec d’autres réseaux de précaires de l’hexagone et en Europe, le réseau des collectifs d’AC ! poursuit ses actions pour la défense des droits des chômeurs et des précaires :
- Droit à un revenu personnel et décent, pour toutes et tous, et la continuité des droits sociaux CONTRE la précarisation des droits.

- le Livret de synthèse et de propositions issu du forum : "Un revenu et des droits pour exister !"

- Le livre "Pour une sécurité sociale chômage", aux Editions Syllepse  : [http://www.ac-chomage.org/spip.php?article2445]

-  signer la PETITION POUR UNE PRIME D’ ACTIVITÉ ÉQUITABLE POUR TOUS ET TOUTES
[http://www.ac-chomage.org/spip.php?article2478]


jeudi 10 octobre 2024

Un Gouvernement illégitime et réactionnaire pour continuer la terreur néolibérale de leur guerre de classe contre les travailleurs, les précaires, les demandeurs d’emploi et les pauvres !!

Après un suspense de plus de deux mois, Macron, Barnier viennent de créer un Axe nauséabond de gouvernement entre le parti Renaissance et l’aile la plus réactionnaire de la droite. Ce gouvernement ignore délibérément le résultat des législatives de juin dernier, où la coalition de gauche NPF était sortie en tête. C’est une farce démocratique : la plupart des ministres proviennent de partis qui ont été désavoués dans les urnes.
 
Les membres de Renaissance conserve les postes clés de l’économie afin d’assurer la continuité de leur politique ultra libérale destructrice. De nouvelles coupes budgétaires se profilent déjà dans les dépenses publiques au détriment de l’Ecole, de l’hôpital et des services publics en crise. La ministre du travail, Astrid Panosyan, une fan de Macron, a trempée dans les Uber files. Après avoir occupé plusieurs hauts postes dans de grandes entreprises privées, Groupama depuis 2011 après un passage chez Axa, cette diplômée de Sciences Po, HEC et Harvard a rejoint le cabinet de Macron en tant que conseillère chargée de l’attractivité économique et des investissements internationaux. Il faut donc s’attendre à l’amplification de la précarité et de la destruction de la protection des travailleurs. Vous pouvez imaginer décisions qu’elle prendra sur les dossiers chauds de l’assurance chômage ou des retraites. Elle n’a de sociale que de nom !
 
De son côté, la frange la plus réactionnaire et conservatrice de la droite s’est vu confier 10 postes clés, en particulier celui du ministère de l’Intérieur. Vous avez aimé le raciste Manuel Valls ? L’éborgneur de Gilets Jaunes Christophe Castaner ? Le mythomane accusé d’agressions sexuelles Gérald Darmanin ? Alors vous allez adorer Bruno Retailleau, le nouveau Ministre de l’Intérieur, qui devient chef orchestre de la répression. Attention, ça va faire mal. Retailleau est un néofasciste et s’en cache à peine. Catholique réactionnaire, pur produit du terroir vendéen, il est bénévole au Puy du Fou dans sa jeunesse avant d’adhérer au « Mouvement pour la France » – MPF – le parti d’extrême droite de l’aristocrate Philippe De Villiers. C’est donc un message envoyé au Rassemblement national afin de s’assurer de son soutien à l’Assemblée nationale sur ses thèmes privilégiés. 
Ce gouvernement est un affront à la démocratie, élargissant le fossé déjà béant entre les citoyens et une classe politique de plus en plus déconnectée de la réalité.

2 550 milliards de dettes en 2017, 3 200 milliards aujourd’hui
De 3,4 % à 5,6 % de déficit public
Les aides distribuées par l’État aux entreprises au travers de 600 dispositifs iraient de 139 à 223 milliards pour l’année 2019 (dernière donnée disponible)
67 milliards d’euros par an de baisse d’impôt (sans compter la baisse temporaire de taxe sur l’électricité) qui a profité à peu près qu’aux entreprises pour 31 milliards.
De 2017 à 2022, les 10 % de Français les plus aisés ont vu leur revenu progresser de 8,3 % (corrigé de l’inflation et de la composition des ménages).
Aujourd’hui 62 % Français estiment avoir connu ou être sur le point de connaître une situation de pauvreté d’après le rapport du Secours Populaire : la précarité augmente pour 2,3 millions de ménages. Le taux de pauvreté selon l’Insee est de 14%. Et en 2023, 5,3 millions de personnes sont sous le seuil de pauvreté.
Au 25 septembre 2024, les chiffres chômage de la DARES font apparaître un baisse de 0,1% soit - 4 100 personnes en Catégorie ABCDE et - 12 700 en CAT A face à 350 000 personnes sortie des chiffres pour un total de 5,8 millions de demandeurs d’emploi en Catégorie ABCDE.

5ème réforme d’assurance chômage en attente de régression.

Si le nouveau 1er ministre n’avait pas annoncé une reprise des négociations paritaires sur la base des propositions de novembre 2023 pour une convention d’assurance chômage, voilà les régressions imposées par le gouvernement Macron qui auraient du s’appliquer au 31 octobre 2024 inscrite dans sa 5ème réforme d’assurance chômage :
- Avoir travaillé 8 mois au cours des 20 derniers pour avoir droit à une allocation, au lieu de 6 sur les 24 derniers mois actuellement.
- Une durée d’allocation réduite à 15 mois au lieu de 18 mois actuellement.
- Diminution de la durée d’indemnisation de 40 % si le chômage « officiel » (et fortement minoré) passe en-dessous de 6,5 %.
- Relèvement à 57 ans, au lieu de 53 ans et 55 ans, pour avoir droit à la durée d’indemnisation des « séniors ».
- Mesures auxquelles vont s’ajouter la suppression de l’ASS et la mise en place du RSA conditionné
Maintenant n’espérons rien des négociations paritaires car la proposition déjà négociée en novembre 2023 par les syndicats, était très régressive pour les droits des demandeurs d’emploi.
◦ Modification du calcul du montant des allocations avec avec un ajustement du SRJ à la baisse
◦ Extension de la dégressivité au moins de 55 ans pour les hauts revenus
◦ Pour les séniors, le relèvement des bornes d’âge pour l’entrée dans la filière d’indemnisation spécifique avec une révision du dispositif de maintien de droits, avec quand même un allongement de la durée d’indemnisation en cas de formation.
En conclusion, il n’y a que des régressions à attendre de cette nouvelle négociation paritaire.

Loi plein emploi et la mise en place du RSA-C 
Aujourd’hui il y a 1 205 500 bénéficiaires du RSA dont 42 % ne sont pas inscrits à France Travail. Et 27 2000 personnes en ASS.
Rapidement les expérimentations mises en œuvre par certains départements pour le RSA-C montre que 16 à 18% de bénéficiaires ont retrouvé un emploi de plus de 6 mois. Mais que se résultat est faussé par le fait d’avoir sorti des chiffres tous les bénéficiaires ayant des freins à l’emploi.

Maltraitance institutionnelle amplificateur de pauvreté :

Fermeture des services publics, France Travail, Caf qui ferme de plus en plus ses permanences. Généralisation de la gestion par le numérique et du contrôle des allocataires. Une phobie de suspicion se développe et est entretenue par le gouvernement pour traquer la fraude et les soi-disants fraudeurs. Ce qui induit une incapacité à faire valoir les droits, ce non-recours permet à l’État des économies substantielles.
De la colère, de la honte, du découragement, de l’isolement, des problèmes de santé, qui viennent s’ajouter à la pauvreté financière et matérielle. « Être pauvre, c’est faire partie d’un système qui vous fait attendre indéfiniment dans un état de peur et d’incertitude », formule une personne lors d’un atelier organisé par l’association ATD Quart Monde

Une bombe sociale : le logement.

2,4 millions de ménage sont en attente de logement social tandis qu’en France, estime l’Association interprofessionnelle de résidences étudiantes et services, il manque au bas mot 250 000 logements étudiants afin de pouvoir répondre à la demande.
En 2023, 330 000 personnes sont sans logement et 4,2 millions de personnes souffrent du mal logement. Et le pire, on est face à une augmentation vertigineuse des expulsions locatives en 20 ans soit plus 230 % .

A Bordeaux le 26 septembre 2024

Joelle Moreau


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