Une demande d’aide à la mobilité enfouie dans un tiroir de l’ANPE
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" A la recherche d’emploi, j’ai répondu à une offre correspondant à mes besoins en région parisienne. Je suis allée à une agence de l’ANPE où j’ai rencontré Mme J.R. à qui j’ai demandé une aide à la mobilité comme cela est prévu dans les mesures gouvernementales. Une lettre de cette agente ANPE, en date du 28 septembre 2005 m’a demandé les justificatifs de frais engagés.
Le 21 novembre, avec mes propres moyens, je me suis donc rendue en région parisienne pour commencer mon travail en CDI. Bien entendu pour me loger et me nourrir j’ai également dà » me débrouiller par mes propres moyens puisqu’aucune aide d’urgence ne m’avait été accordée ou proposée.
Ce même jour, le 21-11-05, j’ai faxé une copie de mon contrat de travail et des billets de train utilisés pour me rendre à mon travail à l’ANPE de Flers. Près de trois semaines plus tard, le 9-12-05 je n’avais toujours aucune nouvelle concernant ma demande.
Le 10 décembre, j’ai fait remettre à l’ANPE de Flers une lettre expliquant ma situation et le double de cette lettre au responsable AC ! de Flers. Ce responsable AC ! a pris un rendez-vous avec la sous-directrice pour le 19-12-05.
Cette rencontre a permis à mon dossier de ressortir d’un tiroir de l’ANPE pour être diligenté le soir même à l’ASSEDIC qui est l’organisme payeur de ces aides. Le 20-12-05 le responsable AC ! est allé en personne à l’ASSEDIC pour s’assurer que le dossier était bien arrivé.
Reçu par le sous directeur, celui-ci l’a informé que ce dossier ne pouvait être chiffré faute de documents concernant notamment un prix de loyer et le montant de la caution. Il a fini par ajouter que la présentation d’un devis pourrait suffire à débloquer la situation ... à condition toutefois que des fonds soient encore disponibles à l’ASSEDIC.
Ce même jour le responsable d’AC ! m’a téléphoné pour me demander de voir un bailleur pour faire un devis et l’envoyer rapidement à l’ASSEDIC pour, peut-être, enfin recevoir l’aide à laquelle j’ai droit.
Sans le secours d’AC !, il n’y a pas de doute que le dossier serait encore dans les tiroirs de l’ANPE de Flers et que j’attendrais en vain une aide qui ne se serait peut-être jamais concrétisée. "
Commentaire d’AC ! :
Affaire à suivre avec attention. Si d’ici la fin de l’année notre travailleuse n’a pas obtenu satisfaction, il y a de fortes chances que nous organisions une action pour que ses droits ne soient pas bafoués. Cet épisode est malheureusement typique et révélateur d’une situation malsaine où les effets d’annonce d’un gouvernement qui prétend faire du retour à l’emploi sa priorité ne sont pas véritablement suivis d’effets faute de véritable volonté politique et de moyens. Il est malaisé de déterminer si les exigences tatillonnes, le manque de suivi des dossiers (pour ne pas dire leur enterrement) et la longueur des délais sont dus à de simples problèmes d’incapacité ou de négligence ou à une politique délibérée de faire des " économies " aux dépens des ayants droits qui ne sont pas farouchement déterminés à faire respecter leurs droits avec le concours d’associations comme la nôtre.