Où va s’arrêter cette dérive sécuritaire, du tout répressif ?
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Le ministre de l’intérieur annonce ce matin que certains faits délictuels devraient relever de la Cour d’assises. Certes il ne peut-être admis, toléré, que des corps constitués soient victimes d’agissements violents, notamment les pompiers dont nous connaissons le dévouement.
Mais delà à requalifier des faits qui relèvent des tribunaux correctionnel et de police, en les rendant passibles de sanctions devant une Cour d’Assises, il y a un pas qui ne saurait être franchi.
Dans ce cas pourquoi ne pas rétablir les tribunaux d’exception et la peine de mort.
L’échelle des peines avec les lois Perben 1 et Perben 2 s’est aggravée considérablement. La surpopulation carcérale atteint un niveau record. 57 245 personnes écrouées au 1er septembre 2006, sans parler des alternatives à l’incarcération.La prison n’a jamais rien résolu.
Le problème qui est posé n’est pas celui de la répression, mais celui de la prévention. la prévention c’est avant tout la sécurité sociale, c’est répondre à des besoins vitaux, aux questions de l’emploi, du revenu. C’est servir l’intérêt général.
Alors, à nous aussi de tomber dans ce travers. L’exemple, suivant un dicton, ne vient t-il pas d’en haut. Poursuivons dans cette logique infernale en demandant que tout élu qui dans le cadre de ses fonctions commet un délit soit interdit à vie d’exercer un mandat public, de même pour les ministres qui seraient révoqués sur le champ, et que dire du président de la République quel qu’il soit.
Demandons que les patrons voyous qui licencient, qui délocalisent, qui déménagent leurs entreprises pendant les vacances soient largement condamnés à de lourdes peines et ne puissent à jamais exercer une activité en tant que dirigeant. Leurs décisions iniques n’engendrent t-elles pas des drames humains, voire des suicides. Ne pèsent-elle pas sur les déficits de la sécurité sociale, de l’assurance chômage ?
Communiqué d’AC ! RES