Déclaration finale du meeting du 25 octobre 2007
Pour une garantie de revenu et la continuité des droits
Nous, appelants et participants au meeting du 25 octobre 2007 pour une garantie
de revenu et la continuité des droits :
dénonçons vivement les attaques du MEDEF et les menaces du gouvernement contre
les droits des chômeurs et des salariés, visant à flexibiliser le contrat de
travail, à faciliter le licenciement et à désengager le patronat du financement
de l’assurance-chômage en réduisant l’accès à et le montant de l’indemnisation
du chômage
dénonçons la fusion ANPE-ASSEDIC tendant à placer le suivi et l’accompagnement
des chômeurs sous la coupe du patronat et renforçant la privatisation du service
public de l’emploi par le recours aux officines privées de placement
dénonçons le développement de la précarité (70 % des embauches en CDD d’une
durée moyenne d’un mois et demi), et celui des stages non rémunérés (800 000 par
an)
Ce que nous voulons de suite et concrètement, en particulier sur le traitement
du chômage et des chômeurs :
Retrait des Décrets et circulaires Borloo sur le contrôle des chômeurs - - - -
Réorganisation du droit à la défense et au recours : Entretien préalable
obligatoire, motif écrit et incontestable, amendes et sanctions pécuniaires
interdites obligation de respect du droit à être défendu par un tiers avant
toute sanction. Même privé de son emploi, un chômeur reste un salarié : nous
exigeons au minimum les mêmes droits que pour les salariés menacés de sanctions
Respect du droit au refus d’un emploi aidé, précaire ou à temps partiel,
Respect de la présomption d’innocence et sursis à statuer lorsque le demandeur
d’emploi fait un recours
Pas d’effet rétroactif : la sanction ou radiation ne doit pouvoir intervenir
qu’à partir de la date de décision, jamais avant –
Retrait pour les agents des consignes du Décret du 11 mai 2007 concernant la
vérification des titres de séjour et l’envoi aux préfectures des départements
(les agents ne doivent pas devenir des auxiliaires de police et avoir un rôle de
délation !!!),
Nous demandons une véritable représentation des chômeurs et de leurs
organisations en tant que personnalités ou organisations qualifiées pour toutes
les questions qui traitent du sort des chômeurs
Ce que nous réclamons pour toutes et tous :
Nous exigeons la mise en place d’un statut de vie sociale et professionnelle
pour tous (salariés, précaires, stagiaires, salariés privés d’emploi,
primo-demandeurs d’emploi, temps partiels imposés, paysans, travailleurs
indépendants…) garantissant dans tous les cas le maintien d’un revenu individuel
décent ayant au minimum pour référence le SMIC revalorisé, et la continuité des
droits sociaux afférents (formation librement choisie, retraite, progression de
carrière), le droit à un emploi, à un logement décent, la possibilité pour tout
travailleur en temps partiel qui le souhaite de passer à temps plein
ceci par la création d’un fonds national, interprofessionnel mutualisé, outil
de lutte contre la précarité géré démocratiquement, sur la base d’une nouvelle
répartition des richesses, reposant pour l’essentiel sur la cotisation sociale
mais aussi sur des financements issus de la taxation des capitaux
Nous exigeons le retrait du CNE, de la loi sur l’égalité des chances, de la
loi Borloo de cohésion sociale
Nos exigences doivent être entendues et prises en compte dans la négociation
sociale en cours.
Nous incitons tous les acteurs du mouvement social à s’emparer de la
négociation en cours entre les partenaires sociaux, à organiser des meetings
locaux sur ses enjeux, à développer la mobilisation des salariés et chômeurs et
de tous ceux concernés
Nous appelons à participer à la manifestation contre le chômage et la
précarité et pour la justice sociale le samedi 8 décembre à Paris
Nous nous retrouverons le jeudi 8 novembre, même endroit, même heure, pour
ensemble faire le point sur la réforme du marché du travail et de
l’assurance-chômage.