Le RSA ou l’usine à gaz
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Le RSA ( revenu de solidarité active) se veut être un complément de revenu et une incitation à la reprise d’une activité.
Or, il n’en est rien. Les modalités actuelles de cumul sont aussi avantageuses que le projet de loi portant RSA.
Un mécanisme complexe se met en place pour détruire dans son ensemble les revenus liés à la solidarité nationale.
Certes, il faut revoir à la hausse les minima sociaux.
Mais ce RSA nous dit quoi :
Un effet d’aubaine pour les employeurs
un pouvoir d’achat en berne
un contrôle accru et renforcé des allocataires du RMI.
Le projet de loi énonce des droits constants. Pourtant, les bénéficiaires de l’API (allocation parent isolé) n’étaient pas soumis jusque maintenant à des contraintes.
En ce qui concerne le financement du RSA, il porte sur les couches moyennes de la population, les petits épargnants. Mais fait plus important,
le financement reposera sur les départements et ce n’est pas "le fonds national des solidarités actives", ni les fonds de compensation qui vont rassurer les allocataires dans leurs droits.
Désormais les allocataires vont être soumis à "deux tutelles" : le conseil général et l’ANPE/ASSEDIC (fusion en cours).
Nous allons assister à des suspensions et radiations massives.
Que va t-il advenir réellement des droits connexes ? Tout est soumis aux décrets...
Le 1er décembre 2008 marquera les 20 ans du RMI. Le RMI n’est certes pas un moyen convenable d’existence, mais il est un commencement au respect de notre Constitution.
La sécurisation des parcours professionnels tout au long de la vie et le revenu garanti sont ici la solution pour remédier à la précarité, à l’exploitation et à la pauvreté.