LES DEUX RÉFORMES DE L’ASSURANCE CHOMAGE : HARO SUR LES PLUS FRAGILES !
Après avoir fait sauter en 2017 les verrous protecteurs décisifs du Code du travail par ordonnances1, Macron s’est attaqué à la réforme de l’assurance chômage dès 2018 (loi Pénicaud)2. Alors que la très grande flexibilisation de la main d’œuvre introduite par les ordonnances travail devait être compensée par une certaine sécurisation des chômeurs, c’est le contraire qui est advenu : limitation de l’accès aux droits, baisse des allocations et renforcement des contrôles et sanctions. Sans même mesurer par une étude d’impact les premiers effets de la réforme 2018, Macron et son gouvernement se sont lancés en 2022 dans une seconde réforme de l’assurance chômage (loi « marché du travail »), au pas de charge car elle s’est appliquée dès le 1 février 20233 ! Sous prétexte d’accélérer le retour au plein emploi, ils se sont attaqués à la durée de versement des allocations et à de nouvelles limitations de l’accès aux droits.
Derrière ces lois (ordonnances travail et assurance chômage) se cache la volonté néolibérale de maximiser les profits du privé en détruisant notre modèle social. Du modèle Danois de « flexicurité » (flexibilité pour l’entreprise et sécurité pour le travailleur4), Macron n’a gardé que la flexibilité !
Documents joints
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- les deux réformes de l'assurance chômage
