Toutes et tous chez Borloo !
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« Toutes et tous chez Borloo  », ce mardi 18 mai à 18 h.
Métro Varennes - angle rue de Grenelle.
AC !, Collectif emploi-jeune et après, Coordination Nationale des sans-papier, coordination des intermittents et précaires d’Ile de France, Droit Au Logement, et d’autres mouvements de lutte contre la précarisation et les précarités organisent ce soir un rassemblement devant le Ministère de la cohésion sociale, pour la mise en oeuvre des exigences immédiates des mouvements contre les précarités et la précarisation .
Ce rassemblement et ces revendications communes sont la suite de l’occupation de « l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales  » mercredi 12 mai, et à la promesse non tenue, de Mr Borloo de recevoir ce soir une
délégation.
Occupation de l’EHESS, Paris le 12 mai 2004,
Déclaration commune
Nous, Coordination Nationale des Sans-Papiers, Droit au Logement, Agir ensemble contre le Chômage !, SUD-Etudiants, Jeunes Chercheurs Contre la Précarité, Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France, Collectif Emplois Jeunes et Après, travailleurs sociaux, enseignants (...) avons décidé d’occuper l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 54 Bd
Raspail, Paris 6ème, parce que c’est le lieu où sont formés ceux qui traitent de toutes les questions sociales. D’ici, nous interpellons Raffarin ou Borloo/Villepin.
Ce qui nous unit, c’est la lutte contre l’extension de la précarité sous toutes ses formes. Contre la précarisation généralisée de nos conditions de vie et de travail, nous exigeons ces mesures d’urgence immédiate :
Les sans-papiers exigent :
La régularisation de tous les sans-papiers
Abrogation des lois Pasqua-Debré-Sarkozy
Arrêt des expulsions
Suppression de la double peine
Non à l’Europe forteresse-barricadée
Oui à une Europe sociale et à une autre politique en matière d’immigration
Les mal-logés et les sans-logis exigent :
Moratoire sur les expulsions sans relogement
Relogement des 500 familles sans-logis, promis par Borloo
Retrait des articles 49 A, 49 bis et 50 du projet de loi de décentralisation qui privatisent le logement social et précarisent les plus modestes, locataires, mal-logés et sans logis.
Application de la loi de réquisition
Les chômeurs et précaires exigent :
Restauration dans leurs droits des chômeurs « recalculés  » ou en ASS
Négociation immédiate pour une indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité avec allocation plancher et individuelle égale au SMIC mensuel
Présence des chômeurs et précaires partout où se décide leur sort
Libre choix de son emploi et de sa formation
Les emplois jeunes exigent :
Arrêt de tous les dispositifs précaires et transformation des emplois précaires en emplois stables
Titularisation de tous les précaires des services publics sans condition ni de concours, ni de nationalité
Retrait des mesures de décentralisation transférant les personnels vers les régions
Les précaires et intermittents du spectacle exigent :
Abrogation du protocole UNEDIC régissant les annexes 8 et 10 actuellement en vigueur
Expertise de tous les modèles
Négociations avec l’ensemble des concernés
Les étudiants exigent :
Abrogation des décrets LMD et ECTS
Retrait du projet de loi sur l’autonomie des universités
Un salaire social pour la jeunesse
Construction massive de logements universitaires
Les chercheurs précaires exigent :
La résorption de la précarité sous toutes ses formes dans l’enseignement et la recherche
Une augmentation des financements pour les chercheurs
Une création massive de postes dans l’enseignement supérieur et la recherche
Face à l’offensive néo-libérale qui détruit progressivement nos droits, nous sommes déterminés tous ensemble à multiplier les actions pour faire reculer
toutes les formes de précarité.
Paris, le 18 mai 2004.